Roland Pécout / Occitanie - Bretagne

Roland Pécout est arrivé le 24 septembre. Ecrivain occitan, voyageur du sensible, il sera à Douarnenez pour deux mois, du 24 septembre au 9 octobre et du 9 novembre au 9 décembre.
Le recevoir est l’occasion de questionner son rapport à la culture occitane, de faire des ponts avec la Bretagne, mais aussi de parler de ses voyages au long cours : Inde, Tibet, Pakistan, Afghanistan, Iran, Japon, Pérou, Mexique, Birmanie, chez les Touaregs ...
et des Portulans, carnets de route qu’il écrit en occitan, hors des sentiers battus.

Parmi les dates des rencontres prévues :
 une lecture à l’Ivraie le 5 octobre
une rencontre à Cavan à la maison de la culture bretonne, le 10 octobre
 une soirée sur les chemins de l’Afghanistan à Douarnenez le 10 novembre
 une rencontre autour des Touaregs le 1er décembre à Trédrez-Locquémeau
 une rencontre pour croiser culture bretonne et occitane à la médiathèque de St Ivy le 5 décembre
 un évènement avec Emglev bro douarnenez, sur les réveils occitan et breton le 7 décembre !
...
Et tous les mardis midi, prenez votre pause déjeuner au 19 rue du Rosmeur et venez profiter d’une "petite université populaire qui se prend pas la tête", sur des thématiques occitanes !

Si vous souhaitez plus d’informations et/ou si vous souhaitez faire intervenir Roland dans votre structure, n’hésitez pas à nous contacter !

Companhs de carrièra
Totei lei companhs dei carrieras
E dei barris de la ciutat
Laissan de-lòng de l’areniera
Dau temps, de pòusa d’amistat.
Èran de caras desparieras
Cadun de son biais a pastat
La vida freula e titaniera.
Rajavan dins la fluiditat.
Per l’esposcada dei Termieras
De l’androna au cèu d’a-mitat,
S’eriam muts èra per maniera.
L’aura, au mond nos a emportats.
Ara dins vòstra tirassiera
Senti un solèu qu’a mon costat
Ponh la costèla aventuriera
La memòria m’a assabentat.
Floteja una posca leugiera
Coma de nèbla qu’a montat
L’endaura la lutz estrangiera
D’un viatge qu’es pas arrestat.
La vei quau m’una set promiera
Beu ai sòrgas de libertat.
L’aiga umila nos siágue fièra
Coma un asuèlh qu’òm a tastat.

Compagnons de rue
Tous les compagnons des quartiers
Et des rues de ma ville, ont laissé
Sur les rives érodées du temps,
De la poussière d’amitié.
Leurs visages étaient différents
Chacun à sa guise a tracé
La vie fragile du soleil.
Ils se mouvaient dans la fluidité.
Dans le dépassement des limites,
Des rues jusqu’à la moitié du ciel,
On avait le silence pour rite.
Le vent nous a emportés dans le monde.
Maintenant dans votre sillage
Un point de feu à mon côté
Aiguillonne les aventures
La mémoire m’a affranchi.
Il flotte un vent léger de sable
Qui s’élève comme un brouillard,
Doré par la lumière étrangère
D’un voyage qui n’est pas arrêté.
Le voit qui, d’une soif profonde
Boit aux Sorgues de Liberté.
Que les eaux humbles nous soient de hautes eaux
Comme un horizon qu’on a goûté.